Le coût du présentéisme, deux fois plus élevé que celui de l’absentéisme


L’absentéisme des salariés est souvent pointé du doigt pour le coût qu’il fait supporter à l’entreprise. Mais une étude récente a mis en lumière un étonnant constat : le présentéisme coûte encore plus cher !

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Qu’est-ce que le présentéisme ?

Voici un mot qui vient de faire son apparition dans le monde du travail, mais qui est susceptible de deux définitions : soit le fait de venir au travail alors que l’on est malade ou démotivé, de sorte que l’on n’est guère apte à réellement participer à la vie de société, soit le fait de rester tard, en faisant acte de présence. Car on peut être présent, sans pour autant être productif ; outre-Atlantique d’ailleurs, comme dans les pays nordiques, celui qui part à l’heure dite en ayant terminé son travail obtient plus facilement considération et respect de sa hiérarchie. Une étude menée par le consultant et chercheur Mathieu Poirot a chiffré son coût : alors qu’un jour d’absentéisme revient à environ 90 €, celui du présentéisme est d’environ 170 €, soit 14 milliards d’euros par an contre 7 milliards pour l’absentéisme. Par ailleurs, alors que le coût de l’absentéisme est en partie supportée par la société, celui de ce nouveau phénomène ne l’est que par la seule société.

Pourquoi coûte-t-il si cher ?

Selon cette étude, en effet, la performance d’un salarié dans cette situation baisse de 30% à cause de sa fatigue physique ou psychique. Les capacités de concentration, de créativité et d’adaptabilité de la personne concernée sont affectées. Le salarié peut être inapte à participer correctement à la vie de société parce qu’il n’est pas tout à fait guérit ou parce qu’il se sent exclu, harcèlement sournois beaucoup plus nocif qu’un harcèlement franc et net. En effet, se sentir rejeté a des impacts négatifs sur la productivité et le bien-être au travail ; cette situation peut en outre conduire à tomber plus souvent malade. Pour autant, il persistera à venir, d’autant plus dans une situation de crise économique qui induit une grande insécurité de l’emploi. Cette étude montre par là l’importance de la qualité de vie au travail.

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