Enfin presque… Le projet avait été évoqué il y a plusieurs mois déjà, et de nouveau validé par la loi Macron en août dernier : les postiers seront amenés à faire passer les examens du permis dès le 1er février prochain. Une décision qui semble, de prime abord, complètement absurde. Pourtant, quand se penche sur la question, on se dit « et pourquoi pas ? ».
L’offre et la demande
sur le marché du travail comme dans tous les autres secteurs, il existe un phénomène d’offre et demande. Celui-ci évolue régulièrement, penchant tantôt d’un côté, tantôt de l’autre. Et aujourd’hui, la collision des deux obligent deux secteurs d’activités à se serrer les coudes et à revoir leur fiches.
Côté La Poste, un grand nombre de salariés qui se retrouvent avec de moins en moins d’heures de travail. Il faut dire que le développement des nouvelles technologies à mis un sacré coup au courrier traditionnel. Pour les colis, client comme professionnels passent de plus en plus par les relais colis et livreurs indépendant, dont les tarifs, et surtout les horaires, sont bien plus compatibles avec les besoins de la population…
Côté examinateurs, les candidats sont de plus en plus nombreux à s’inscrire au permis de conduire, devenu indispensable pour beaucoup. Pourtant, le nombre d’inspecteurs d’Etat habilités à délivrer un permis est de plus en plus bas. Le stress mais aussi l’ennui au travail en sont les raisons principales.
Résultat : trop de salariés d’un côté, pas assez de l’autre. Plutôt que de devoir licencier à grande échelle chez La Poste et de continuer à voir les délais d’attente s’allonger dans les auto-école, pourquoi ne pas se serrer les coudes ?
Un projet viable ?
On est toutefois en droit de se demander quel peut bien être la légitimité des postiers à évaluer la conduite d’autrui. Pas de panique de ce point de vue là : chaque personne souhaitant obtenir un poste d’examinateur devra obligatoirement suivre une formation. Actuellement, 50 sont déjà en formation à l’Institut national de la sécurité routière pour être prêt le jour J.
Les objectifs sont de faire chuter les délais d’attente dans les grandes villes : aujourd’hui de 96 jours en moyenne, il serait divisés par 2 pour passer à 45 jours maximum. Outre le confort pour les candidats, ce sont aussi des économies, puisque plus les délais sont longs, plus il faut prendre (et payer) de leçons pour ne pas perdre la main !